Oui oui, on parle bien d’un PC conçu pour jeu sous Ubuntu.
Les machines commercialisées avec le système d’exploitation sud-africain sont des plus en plus nombreuses (sans toutefois constituer une grosse partie du marché).
Ce n’est pas la première machine que Dell sort avec la populaire distribution GNU/Linux disponible et Dell n’est pas non plus le seul à le faire puisque ça s’est aussi vu, par exemple, chez Asus avec les EeePC, ce qui ne date pas d’hier.
Ce petit rappel de fait, là on parle tout de même d’un Alienware, le X51 a un prix d’entrée de $599, ce qui peut aller jusqu’au double selon les options.
Plus que les spécifications techniques (respectables par rapport au prix), ce qui est intéressant c’est le marketing qui en est fait: dans les arguments, Dell met en avant les qualités du système en lui même: ça va de l’accessibilité en passant par la rapidité et la présence d’un Appstore façon Ubuntu, mais aussi et surtout… Steam, le client de jeu de Valve.
Comme on le sait déjà, depuis quelques mois le développeur américain a rendu son client compatible GNU/Linux et a donc aussi entamé le portage des jeux Source (Half-Life, Counter Strike et toute la clique).
De plus en plus de titres (principalement Indie) qui étaient déjà disponibles sous GNU/Linux auparavant le sont donc désormais aussi par l’intermédiaire de Steam, de quoi remplir facilement leur catalogue dans un premier temps, immanquablement ça en fait un argument commercial concret.
Ça va faire déjà plusieurs mois que les barrières entre le jeu pour PC et les distributions GNU/Linux s’amincissent, voir même plusieurs années si l’on considère la bonne volonté de certains développeurs indépendants qui sortent des titres compatibles avec le duo Gnou-Manchot (beaucoup diront que “Linux” n’était pas compatible avec les jeux, alors que c’était en fait l’inverse).
Dans la foulée on va aussi citer certaines initiatives comme le Humble Bundle: payez ce que vous voulez pour un pack de jeux sans DRM compatibles Windows, GNU/Linux, Mac et même Android, là aussi on parle de jeux qui tournent nativement sous GNU/Linux, sans passer par une couche de compatibilité Windows (Wine) avec laquelle les résultats sont très variables d’un titre à l’autre.
L’initiative de Valve, maintenant des fabricants et de plus en plus des développeurs en général prend en partie racine dans le rejet de Windows 8, le dernier né de Microsoft, qui a rendu à tord où à raison tout ce beau monde septique vis à vis du système d’exploitation que beaucoup pensaient indétrônable quand il s’agissait de jeu sur PC.