Category Archives: Hardware

Le BeagleBone Black

J’ai parlé de UDOO il y a plusieurs jours, dans la même veine le BeagleBone de BeagleBoard se présente sous une nouvelle mouture: le BeagleBone Black, disponible pour $45 en mai, ce qui fait de lui un concurrent direct du Raspberry Pi.

BeagleBone Black 2013

Même si la framboise s’obtient pour $35, il faut compter en plus de ça une carte SD (pour booter sur l’OS qui s’y trouve) ainsi que la connectique avec à minima un câble micro USB pour l’alimentation, on dépasse alors les $45 en tout.

Le Bone quant à lui dispose de 2Go de stockage en interne avec Angstrom Linux pré-installé et il reste  possible de booter sur un autre OS grâce au lecteur microSD inclus, un cable d’alimentation est également fourni (un vrai, pas un câble micro USB).

Mais ça ne s’arrête pas là: outre un packaging plus exhaustif pour un prix au final plus intéressant, ce board computer présente de meilleurs spécifications, dont un processeur Sitara ARM Cortex-A8 (de Texas Instrument) cadencé à 1Ghz contre le ARM11 (de Broadcom) sur le Pi à 700Mhz et répondant à une architecture plus vieille. Le Bone supporte plus de systèmes et de distributions du fait de son architecture processeur, dont Ubuntu et Android.

Pour achever la description: le mini PC dispose aussi d’un bouton power, d’un bouton reset, d’un port USB client, d’un port USB Hôte, de 2 broches à 46 pins chacune et de 512 Mo de mémoire RAM (DDR3).

BeagleBone-Black

BeagleBoard a pu obtenir de large volumes de commandes de la part des distributeurs pour le BeagleBone Black, rendant alors possible des économies d’échelle expliquant ce prix bas à l’unité.

On peut donc parier que Raspberry Pi (la fondation) fasse de même et baisse éventuellement le prix, sachant qu’en termes de volumes écoulés et de popularité on est à un tout autre niveau, c’est simplement que rien ne justifiait un prix plus bas auparavant quand le devenir du Pi était encore incertain.

UDOO: un Raspberry Pi en plus musclé

Un nouveau projet de board computer est dans la place !

UDOO est défini par ses créateurs comme un Rapsberry Pi en quatre fois plus puissant, intègrant en plus une Interface Arduino, le tout supportant aussi bien GNU/Linux qu’Android (4.0.4).

UDOO board computer

Un peu comme le Pi, UDOO a les objectifs suivants:

  • Développer un produit innovant pour un marché toujours plus grand.
  • Fournir au monde de l’éducation un nouvel outil de travail, aussi bien pour former les ingénieurs, les développeurs logiciel que les designers.
  • Contribuer au monde du DIY (Do It Yourself, “Faites-le vous-même”).
  • Offrir un support peu coûteux pour plusieurs outils puissants (Processing, OpenCV, PureData, openFramwork)
  • Fournir aux entreprises un outil adapté au prototypage.

Le projet fait en ce moment sa campagne KickStarter (depuis 3 jours) et a déjà récolté bien plus que les $27,000 espérés, autant dire que la petite machine va devenir une réalité surtout qu’il existe déjà un prototype fonctionnel (voir la vidéo).

Les spécifications pour donner une idée de l’engin:

  • Freescale i.MX 6 ARM Cortex-A9 CPU Dua/Quad core 1GHz
  • Integrated graphics, each processor provides 3 separated accelerators for 2D, OpenGL® ES2.0 3D and OpenVG™
  • Atmel SAM3X8E ARM Cortex-M3 CPU (same as Arduino Due)
  • RAM DDR3 1GB
  • 54 Digital I/O + Analog Input (Arduino-compatible R3 1.0 pinout)
  • HDMI and LVDS + Touch (I2C signals)
  • Ethernet RJ45 (10/100/1000 MBit)
  • WiFi Module 
  • Mini USB and Mini USB OTG
  • USB type A (x2) and USB connector (requires a specific wire)
  • Analog Audio and Mic
  • SATA (Only Quad-Core version)
  • Camera connection
  • Micro SD (boot device)
  • Power Supply (5-12V) and External  Battery connector

Apparemment le mini-PC sera disponible en version Dual Core pour $109 et Quad Core pour $129 (avec $15 en plus pour expédier en dehors de Etats-Unis…) le tout d’ici septembre 2013, les prix restent très honnêtes vis à vis des spécifications.

On peut dire que c’est une belle initiative. Sans parler d’originalité, puisque c’est pas le premier produit de ce type qui voit le jour, ça reste device qui satisfera les bidouilleurs ambitieux et investis , notamment grâce à son support Arduino. Les autres pourront se contenter de leur Raspberry Pi ou autre, je pense donc que ça complète le marché des mini-PC sans pour autant faire de l’ombre à tout ce qui existe déjà.

Ouya: une pré-sortie mitigée

La Ouya a fait sa pré-sortie il y a peu.

Ouya console Android

Le premier batch de la petite console de salon indie sous Android 4.1 a été envoyé aux investisseurs (“backers” du projet Kickstarter), de quoi se faire une idée avant sa sortie officielle en juin.

Entre autre, The Verge s’est attelé à une review (mitigée) de la console.

Si le potentiel de la petite boite est indéniable et qu’elle tient en partie ses promesses sur l’aspect customisation et hacking (quoi que non sans mal) il apparaît clairement que la petite console n’est pas prête pour le grand public.
Le site américain témoigne d’une interface incomplète et un peu lente, d’un ensemble de jeux disponibles plutôt réduit, mais surtout (plus génant selon moi) d’un manque de réactivité de la manette, ainsi qu’une sensation pâteuse au niveau des gâchettes.

Ouya (la compagnie du même nom) a répondu à ces critiques en précisant que les modèles expédiés n’était pas prévus pour une review et que l’expérience utilisateur sera au point d’ici la sortie en juin.

Au programme des améliorations, Ouya mentionne:

-Possibilité d’utiliser un support de stockage externe (pour étendre les 8Go de la console).

-Simplification du processus d’installation des jeux.

-Plus d’outils de mesure pour les développeurs.

-Support de la manette par les lecteurs vidéo.

-Plus d’options de payement.

On a envie de dire “y a plus qu’à attendre”, toujours est-il qu’en deux mois ça fait beaucoup de points à rectifier pour la petite boite dont l’ambition est de remettre en cause le marché actuel des consoles de salon (Xbox 360, PS3…).

Quoi qu’il en soit ça reste, je pense, un petit device sympa et pas trop coûteux pour les amateurs de bidouille (je m’en prendrai sûrement une à terme) à défaut de trouver sa place auprès du grand public: m’importe plus le coté hacking et customisation pourvu qu’il soit au rendez-vous !

Un Alienware sous Ubuntu

Oui oui, on parle bien d’un PC conçu pour jeu sous Ubuntu.

Alienware Ubuntu X51

Les machines commercialisées avec le système d’exploitation sud-africain sont des plus en plus nombreuses (sans toutefois constituer une grosse partie du marché).

Ce n’est pas la première machine que Dell sort avec la populaire distribution GNU/Linux disponible et Dell n’est pas non plus le seul à le faire puisque ça s’est aussi vu, par exemple, chez Asus avec les EeePC, ce qui ne date pas d’hier.

Ce petit rappel de fait, là on parle tout de même d’un Alienware, le X51 a un prix d’entrée de $599, ce qui peut aller jusqu’au double selon les options.

Plus que les spécifications techniques (respectables par rapport au prix), ce qui est intéressant c’est le marketing qui en est fait: dans les arguments, Dell met en avant les qualités du système en lui même: ça va de l’accessibilité en passant par la rapidité et la présence d’un Appstore façon Ubuntu, mais aussi et surtout… Steam, le client de jeu de Valve.

Steam ubuntu

Comme on le sait déjà, depuis quelques mois le développeur américain a rendu son client compatible GNU/Linux et a donc aussi entamé le portage des jeux Source (Half-Life, Counter Strike et toute la clique).

De plus en plus de titres (principalement Indie) qui étaient déjà disponibles sous GNU/Linux auparavant le sont donc désormais aussi par l’intermédiaire de Steam, de quoi remplir facilement leur catalogue dans un premier temps, immanquablement ça en fait un argument commercial concret.

Ça va faire déjà plusieurs mois que les barrières entre le jeu pour PC et les distributions GNU/Linux s’amincissent, voir même plusieurs années si l’on considère la bonne volonté de certains développeurs indépendants qui sortent des titres compatibles avec le duo Gnou-Manchot (beaucoup diront que “Linux” n’était pas compatible avec les jeux, alors que c’était en fait l’inverse).

Dans la foulée on va aussi citer certaines initiatives comme le Humble Bundle: payez ce que vous voulez pour un pack de jeux sans DRM compatibles Windows, GNU/Linux, Mac et même Android, là aussi on parle de jeux qui tournent nativement sous GNU/Linux, sans passer par une couche de compatibilité Windows (Wine) avec laquelle les résultats sont très variables d’un titre à l’autre.

L’initiative de Valve, maintenant des fabricants et de plus en plus des développeurs en général prend en partie racine dans le rejet de Windows 8, le dernier né de Microsoft, qui a rendu à tord où à raison tout ce beau monde septique vis à vis du système d’exploitation que beaucoup pensaient indétrônable quand il s’agissait de jeu sur PC.